L'expression de la semaine : Gonzo

Définition : méthode d'enquête journalistique ultra-subjective dans laquelle l'auteur est le personnage principal. Le divertissement du lecteur est ici plus important que l'exactitude des informations.

Exemple: “Hunter Thompson’s article on the Kentucky Derby is a great example of gonzo journalism.”

Le journalisme "gonzo" se positionne du point de vue du journaliste, qui est en général un des personnages de l'histoire. Le symbole du journalisme gonzo est ce poing fermé ("the gonzo fist"), la main étant représentée avec deux pouces et une fleur.

Le terme “gonzo” et son journalisme ont été popularisés par l'auteur Hunter S. Thompson. Journaliste américain, il a écrit de nombreux articles sur les plus grands évènements sportifs et politiques des années 1970 : ses articles sont aujourd'hui très réputés de même que plusieurs des livres qu'il a écrit. "Fear and Loathing in Las Vegas" (Las Vegas Parano) et "The Rum Diary" (Rhum Express) ont notamment été adaptés au cinéma avec dans le rôle de Thompson un de ses amis, Johnny Depp.

Aujourd'hui, le terme “gonzo” est principalement utilisé pour qualifier les articles racontés du point de vue du journaliste, à renfort d'anecdotes et en toute subjectivité.

A savoir : "Las Vegas Parano" n'est exactement pas un récit "gonzo". Il s'agit d'une histoire picaresque qui habituellement met en scène deux personnages amusants (en général des hommes) à qui il arrive des aventures extravagantes et hors du commun. Aussi, le film "Las Vegas Parano" fut un échec commercial à sa sortie en 1998 alors qu'il est maintenant considéré comme un film culte.

Origines : le terme “gonzo” a été utilisé pour la première fois par le journal The Boston Globe pour décrire l'article rédigé par Hunter S. Thompson sur la course hippique du Kentucky Derby en 1970. “Gonzo” était initialement un mot d'argot irlandais du sud de Boston employé pour désigner le dernier debout après une nuit d'ivresse.

Envie de devenir journaliste ?  Si l'envie vous prend d'écrire pour un journal ou magazine en anglais, pourquoi ne pas suivre une année ou un semestre d'étude à l'étranger pour passer jusqu'à 9 mois en immersion et devenir bilingue !

Partagez ceci :